Vies de traversées
Vies troublées
Vies de troubles
Vies oubliées
Vies d’oublis
Vides de traversées
Vides d’oublis
Vides d’oubliés
Oubliés des vies
Des oubliés de vides traversés
Des oubliés vidés … devenus fantômes, derrière le soleil,
Sans soleil.
@Bruce Clarke
Né en Angleterre de parents sud-africains ayant fui le régime de l’apartheid, Bruce Clarke porte en lui une histoire faite d’exil, de résistance et de mémoire. Influencé par le mouvement « Art & Language » (Beaux-Arts de Leeds), il ancre sa pratique dans une réflexion sur le sens et la portée de l’image, mêlant philosophie, logique et théorie de l’art. Son œuvre naît de cette tension entre le discours et le visible, entre le monde et sa représentation.
Artiste engagé, Bruce Clarke conçoit l’art non comme un refuge, mais comme une force de conscience, un acte qui questionne, dénonce et se souvient. À travers ses toiles et installations, il explore la place de l’artiste comme gardien d’une mémoire vivante : celle des peuples, des luttes et des silences de l’Histoire. Ses œuvres, à la fois fragments et respirations, invitent à penser l’Histoire non comme un passé figé mais comme un espace en mouvement que l’art peut encore éclairer.
Auteur d’un reportage photographique au Rwanda en 1994, quelques semaines après le génocide, il crée « Le Jardin de la Mémoire », installation mémorielle monumentale réalisée avec les proches des victimes et soutenue par l’UNESCO. En 2014, il initie « Les Hommes debout », projet commémoratif devenu symbole de résilience, présenté dans de nombreuses villes à travers le monde, dont Genève, et aujourd’hui pérennisé à Kigali et Bruxelles. En 2024, il en propose une ré-interprétation sous la forme « des Femmes debout ».
Invité en 2022 dans le cadre des Capitales européennes de la Culture, il fait l’objet en 2024 d’une rétrospective à la Fondation du Camp des Milles consacrée à son travail sur le Rwanda.
Ses œuvres ne crient pas : elles murmurent, elles questionnent, elles veillent. Dans un monde contemporain traversé par les fractures et les résistances, Bruce Clarke affirme que l’art demeure un langage universel, capable de faire dialoguer mémoire, émotion et regard critique.
La galerie iLAB-Design vous invite à découvrir cette autre narration, à la fois poétique et profondément humaine, à travers son exposition solo « Traversées », du 13 novembre au 22 décembre 2025.